L’inscription à un festival de musique ne peut pas être une condition suffisante pour contrôler en masse tous les participants sur la base de la loi générale sur les contrôles d’identité.
Tomorrowland est un festival de musique électronique bien connu, organisé au mois de juillet à Boom, dans la province d’Anvers.
Cette année, son programme a innové puisqu’il a inclus un contrôle policier, secret, préventif et général de tous les festivaliers. Résultat : quelques dizaines de personnes, qui avaient acheté un billet en bonne et du forme, ont reçu un message étonnant leur annonçant que, pour des raisons de sécurité, leur inscription au festival n’avait pas été validée. Ces personnes refoulées n’ont pas reçu de motivation, ni quelconque explication sur ce contrôle, ni son auteur.
Elles étaient renvoyées vers la Commission vie privée pour obtenir davantage d’explications. Problème, la Commission n’était au courant de rien. Elle a même déploré « de ne pas avoir été consultée au préalable pour examiner la licéité de ce contrôle préventif à la lumière de la Loi vie privée et lance une enquête à ce sujet avec l’aide du Comité P et l’Organe de Contrôle de la gestion de l’information policière. »
Certaines des personnes refoulées ont saisi le juge des référés de ces refus. Elles ont obtenu gain de cause et ont donc pu finalement aller au festival. Il reste que les conditions de ce contrôle posent des questions de principe. Lire la suite >
Source : lecho.be