Le magazine Ecofoot.fr a réalisé une étude sur les évolutions des revenus de billetterie des clubs de football de Ligue 1 et de Ligue 2 au cours des 11 et 9 dernières saisons.
Les revenus des clubs de Ligue 1 sont basés principalement sur les droits TV tandis que ceux de Ligue 2 proviennent majoritairement des sponsors. Dans les deux cas, la part des revenus de billetterie ne représentent qu’environ 10% des revenus totaux, et n’ont évolué que de 5% au cours des saisons, alors même que les recettes totales ont augmenté de 50% en Ligue 2 et de 115% en Ligue 1.
Cette faible progression est en partie due à un manque d’effort et d’investissement de la part des clubs pour accroître cette source de revenus. De plus, la crise économique joue un rôle important dans cette part de recettes. Alors que la saison 2008-09 a été faste en L1 (150,3 millions d’euros de recettes) et en L2 (26,5 millions d’euros), les revenus ont baissés drastiquement les années suivantes.
De plus, la descente de clubs historiques en Ligue 2 a également joué sur les revenus de billetterie pour la L1 ; la composition du championnat est un facteur décisif en matière de ventes de billet.
En Ligue 2, ce sont les résultats sportifs qui influent sur la fréquentation du stade et donc des revenus de billetterie. Le FC Nantes a vu ses revenus de billetterie doubler lors de la saison 2012-13, lorsqu’il est passé de la neuvième à la troisième place du classement.
En revanche, la présence de clubs historiques en L2 n’a aucunement joué sur la capacité d’accueil et la renommée du championnat, ne générant aucun revenu supplémentaire. Certains clubs en L2 possèdent alors des stades surdimensionnés : afin de les remplir a minima, les directeurs sportifs sont obligés de réduire le prix des billets pour attirer des spectateurs.
En ce qui concerne les stades de L1, les clubs rénovent leur stades, afin d’accueillir plus de public et dans de meilleures conditions, en vue de l’Euro 2016. Cette rénovation pourra stimuler les revenus de billetterie après le championnat d’Europe (comme vu en Allemagne, après la rénovation des stades lors de la Coupe du Monde 2006) et même justifier des hausses de prix (stade connecté, services additionnels, accès VIP). En attendant, la réfection des stades impose de fermer certains gradins, et entraîne une chute des revenus de billetterie.
Ainsi, l’OM déclare une perte de 24 millions d’euros de revenus à cause des travaux du Vélodrome. Seul le PSG se démarque en Ligue 1, avec une hausse de ses revenus de billetterie de 120% en seulement deux saisons, grâce une hausse des tarifs, justifiée par la venue de stars du foot.
Si les revenus globaux des Ligue 1 et 2 de football en France ont augmenté (notamment en Ligue 1 grâce aux droits de télévision) de manière notoire au cours des 10 dernières saisons, ce ne sont pas les revenus de billetterie qui y ont participé. Cette part de revenus est à valoriser et à stimuler, pour parer aux pertes de sponsors et de financements suite à une mauvaise saison sportive.
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