Catégories
A la une Actualités Etudes et Enquêtes

[Enquête] Les festivals musicaux cartonnent mais leur système économique est fragile

Nous avons déjà eu l’occasion d’en parler sur MaGestionBilletterie.com précédemment: les festivals musicaux en particulier ceux qui se déroulent l’été sont des événements conviviaux et prisés du public dont presque rien (ni la mauvaise météo ni la crise ni les conflits sociaux) ne semble démentir le succès.

Toutefois ces derniers reposent sur un système économique fragile: seuls 10% d’entre eux disposent de plus de 2 millions d’euros de budget alors que les 10% les plus modestes se contentent d’à peine 45 000 euros. Bonne nouvelle: en général les festivals hexagonaux disposent de budgets plus conséquents que leurs voisins européens (presque deux fois plus que les espagnols par exemple). De manière générale partout en Europe, les festivals musicaux sont très dépendants des subventions de l’Etat. Et contrairement a une idée recue fort répandue, les festivals français ne sont pas plus aidés que leurs homologues européens (la culture française souffrant d’une réputation d’assistanat féroce). Fait surprenant: il semblerait que les festivals les moins soutenus par l’Etat soient les festivals pop-rock. Les plus anciens sont orientés musique classique tandis que ceux qui ont crées ces dix dernières années sont tournés vers les musiques actuelles.

Coté nombre de spectateurs et même si les festivals français sont bien répartis sur le territoire français, il faut savoir que plus de la moitié d’entre eux ne dépassent pas les 8000 spectateurs et que seuls 10% d’entre eux dépassent les 80 000 spectateurs. Si les mégas événements tels que Rock en Seine ou Solidays sont ultra médiatisés et voient venir du public de toute la France, les petits festivals de province accueillent presque exclusivement du public de proximité.

Au final, les ressources d’un festival musical français ne proviennent qu’a 27% de la billetterie. Le reste provient de ses ressources propres (ce sont souvent des associations derrières), à 8% du mécénat et plus de 47% des subventions de l’Etat.

Toutefois, les festivals ne lésinent pas sur les efforts pour se maintenir et faire vivre leur “marque” toute l’année: investissement des réseaux de découverte d’artistes, occupations des réseaux sociaux, coopérations et participations à des productions artistiques à l’étranger. Les festivals ne sont pas si éphémères finalement.

Crédit : Festival de Vienne

Laisser un commentaire