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Sajid Javid, nouveau secrétaire à la culture du Royaume-Uni crée la controverse autour des rabatteurs de billets

«Les négociants en ticketing sont des entrepreneurs classiques qui devraient être autorisés à agir librement».

Le 9 avril 2014, le Premier Ministre britannique nomme le membre du Parti Conservateur britannique Sajid Javid au poste de Secrétaire d’Etat à la Culture, des Médias et du Sport. Dès sa prise de fonction, Sajid Javid affiche son attrait tout particulier pour la liberté de la presse, en affirmant la nécessité pour les médias de pouvoir agir librement, dans un souci d’une démocratie plus juste et d’une politique plus transparente.

Dernièrement, il a créé la polémique et s’est mis à dos les différents acteurs du secteur sportif, culturel et artistique, en prenant la défense des rabatteurs de billets.

Sajid Javid a soutenu que les rabatteurs comblaient simplement un écart au marché, en fournissant des billets aux personnes qui n’ont pas pu en acheter à temps : «Les revendeurs de billets agissent comme des entrepreneurs classiques, parce qu’ils comblent un écart au marché qu’ils ont identifié. Ils fournissent un service qui peut aider ceux qui n’ont pas obtenu de billets par la vente générale», a-t-il déclaré.

«Tant que ces billets sont authentiques et ont été acquis légalement, c’est une transaction honnête et il ne devrait y avoir aucune restriction gouvernementale pour qui a la capacité de les vendre.»

Stuart Littlewood, le Président de Concert Promoters’ Association, affirme que les commentaires de M. Javid sont « naïfs », et le député conservateur Mike Weatherley, a indiqué : « Je pense qu’il a tort et il est mon devoir de le rééduquer. Si l’argent va aux spéculateurs, ce n’est pas dans l’intérêt de l’industrie de la musique ».

Alan Davey, le cadre supérieur du Arts Council England, a dit que sa priorité était de soutenir les arts et le secteur prospère de la culture : « La question des billets revendus est une réalité que l’industrie prend très au sérieux et nous finançons des mesures préventives pour décourager ces ventes »a-t-il ajouté.

Même si à première vue, les propos de M. Javid ne paraissent pas raisonnables pour la plupart des professionnels et politiques, ils ont pour mérite de soulever plusieurs questions restées sans réponses à propos de la revente de billets achetés légalement, mais aussi du marché noir et des moyens florissants des revendeurs.

Sajid Javid met le doigt sur des zones d’ombres du système de la billetterie et pose des questions en lien direct avec les évolutions rapides actuelles du secteur culturel britannique et européen.

Imaginer un système où la revente de billet serait légalisée et contrôlée a pour mérite de penser ce système autrement, afin de l’améliorer.

Crédit : DR

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